Mali : Abdoulaye Maïga, l’homme qui se prend pour Poutine !

Le Premier ministre malien par intérim, Abdoulaye Maïga, a prononcé un discours pour le moins populiste, des diatribes aux antipodes.
Cette sortie imprudente qui respire l’amateurisme de son auteur, s’apparente à la mythologie de la boîte de Pandore de l’antiquité grecque. Celle-ci révèle qu’une femme du nom de Pandore fut créée par le dieu Zeus avec le funeste destin de servir d’appât afin de se venger d’un certain Prométhée qui lui avait volé le feu. Installée dans la maison du dieu du feu, Pandora ouvrit par curiosité une boîte que lui avait remise Zeus, contenant la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie, la Passion, l’Orgueil …Ainsi le mal s’abattit sur le monde…
Le Premier ministre malien par intérim, Abdoulaye Maïga a marché dans les pas de Pandore à la tribune des Nations unies, à l’occasion de la 77e session de l’Assemblée générale de l’Institution, le samedi 24 septembre. Du haut de cette tribune où d’éminentes personnalités du monde sont passées pour partager leurs visions des relations diplomatiques ainsi que les enjeux du moment, le colonel Maïga, dans l’euphorie de sa nomination, a versé dans la provocation et les menaces au péril du langage diplomatique qui devrait caractériser ses propos. Arc-bouté sur un pseudo-souverainisme, le chef du gouvernement de transition a, pris le soin de bien écouter ses prédécesseurs à cette tribune avant de régler leurs comptes au grand dam des besoins vitaux de son pays, un pays au seuil de la pauvreté et en proie à la montée en puissance des mouvements terroristes.
Fait aggravant, le panafricaniste des temps modernes a cru bon d’abonder dans l’irrévérence au nom du droit international, en s’attaquant ouvertement et nommément à d’illustres personnalités plébiscitées par leurs peuples, de surcroît, des aînés.
Ce ton belliqueux a inéluctablement surpris et irrité nombre d’Ivoiriens, Nigériens et même de Maliens dont il était chargé de porter la voix en ce haut lieu pour demander l’aide internationale en faveur de ce peuple et du Mali. Du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, au président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, en passant par celui du Niger, Abdoulaye Maïga n’est pas allé de main morte.
En menaçant le chef de la diplomatie onusienne, traitant d’étranger le président nigérien et critiquant l’élection démocratique et constitutionnelle du Président Ouattara, l’émissaire du pouvoir de la Transition malienne était porteur d’un seul message de son mandant, à savoir prévenir les hauts dirigeants du monde sur sa fermeté à ne céder en rien à aucune demande d’où qu’elle vienne, quid à mettre en lambeaux les relations de bon voisinage et les liens séculaires qui existent entre ces pays frères depuis des lustres.
Un message que son Premier ministre Abdoulaye Maïga a délivré dans un amateurisme, populisme, excès de zèle jamais vu au sommet de l’Onu.