Aucun pays et aucune devise ne pourrait bénéficier d’un défaut potentiel des États-Unis

C’est ce qu’a indiqué dans un entretien, Marc Ostwald, économiste en chef chez ADM Investor Services International.
Le “plafond d’endettement anachronique” “est un gros problème”, mais personne ne semble pouvoir le contourner.
Les titres de créance internationaux sont libellés en dollars. La population commence à se demander s’ils veulent vraiment emprunter dans une devise aussi volatile et effectuer des transactions avec elle, explique l’expert.
“Et surtout, pour les grands gestionnaires de réserves de change, et nous en avons beaucoup, surtout en Asie […] plus particulièrement la Chine et le Japon, la tentation de détenir une telle monnaie volatile et une dette ternie est évidemment beaucoup, beaucoup plus faible.”
Quant au “privilège exorbitant” du dollar, il permet aux États-Unis de “gérer un très grand volume de dettes”. Mais ce privilège diminue définitivement.
Cependant, le volume total réel des échanges se fait actuellement toujours en dollars américains. Pour les autres monnaies, “vous parlez toujours d’une goutte d’eau sur une pierre chaude”.
“En fin de compte, cela ne profite vraiment à personne”. Et cela “garantit à peu près une très mauvaise récession dans le monde entier”, a conclu le spécialiste.